Un douzième opus de cette très intéressante saga historico-policière qui se déroule au xviiie siècle à Paris. Qui a bien pu cacher, dans un obélisque de glace, le corps d’une femme récemment assassinée et ressemblant étrangement à la reine Marie-Antoinette ?

Jean-François Parot est un historien. Sa parfaite connaissance de l’Histoire moderne française lui permet de nous plonger au cœur de cette France qui s’apprête à vivre la Révolution. Dans cette nouvelle enquête, nous sommes transportés en 1784 à Paris. L’hiver est l’un des pires du siècle et la population est encore plus misérable que lors des précédents. Le peuple parisien, pour remercier ses « bons souverains », élèvent des obélisques de glace dans toute la ville. Mais lors du dégel, dans l’un d’eux, on découvre le corps dénudé d’une femme. C’est l’une des enquêtes les plus minutieuses et fouillées de Nicolas Le Floch. Après avoir découvert qui est cette femme, il lui faut à présent comprendre ce qu’elle faisait là et, surtout, qui a bien pu en vouloir à sa vie. Bourdeau et Le Floch, au cours de ces mois de février et mars, ont fort à faire pour dénouer les multiples nœuds de cette intrigue. Un gigantesque complot semble alors se fomenter contre la royauté. Cet épisode est doublement intéressant, car, outre l’enquête très bien menée par Nicolas Le Floch et qui montrera les rapports étranges que nouait la victime avec le duc de Chartres, futur Philippe-égalité, elle permet également de vivre les grands enjeux politiques de l’époque. Ainsi, le Breton Nicolas Le Floch va confronter son attachement à la royauté et à la personne même de Louis XVI, avec le sentiment d’injustice vécu par le peuple. Les personnages sont, comme toujours, très bien travaillés et l’intrigue est habilement menée. Le dénouement final sera la preuve que tout n’est jamais aussi évident qu’on le pense.