Jeunesse Dès 14 ans

Nicola Yoon

Instructions for dancing

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photo libraire

Chronique de Marion Daoudi

Librairie Arborescence (Massy)

Si vous avez déjà lu un livre de Nicola Yoon, alors vous savez que ses histoires aux allures de romances désuètes cachent bien leur jeu. Cette auteure a le chic pour créer des récits doux-amers. Et Instructions for Dancing ne déroge pas à la règle.

Depuis que le mariage de ses parents a volé en éclats, Evie, notre héroïne, a une opinion bien arrêtée sur les histoires d'amour : elles finissent mal… en général. Cette jeune fille désillusionnée porte un regard bien cynique sur le monde et les amoureux qui s’y trouvent. Et une chose est très claire pour elle, il n’y a rien de romantique à se retrouver avec le cœur brisé. Mais c’était sans compter sur le hasard, le destin ou peut-être Cupidon lui-même. Sans trop savoir comment, la voilà dotée d’un don bien étrange et qui est loin de la ravir : quand deux personnes s’embrassent devant elle, leur histoire d’amour défile devant ses yeux, des débuts vibrants… jusqu’à la fin désastreuse. Chaque vision ne fait que confirmer sa certitude que l’amour éternel n’existe pas. Alors à quoi bon se faire du mal et tomber amoureux ? Mais les certitudes d’Evie vont être ébranlées le jour où elle rencontre X. Beau, charmant, sensible et portant sur la vie un regard beaucoup plus optimiste, X débarque comme un tourbillon et vient bousculer toutes ses certitudes. À son contact et malgré les visions de chagrins d’amour qui s’enchaînent, Evie va se trouver tentée de croire à nouveau en l’amour, même si celui-ci n’est que temporaire. Et si l’amour méritait qu’on prenne des risques même si le happy end n’est pas garanti ? Instructions for Dancing est un roman qui donne l’impression que nous savons où il nous mène pour finalement nous surprendre. C’est un roman aux airs légers, mais non sans profondeur, qui réaffirme que les vraies, belles histoires d’amours sont le plus souvent celles qui sont teintées d’un peu de tristesse. C’est un roman qui nous rappelle que même si rien ne dure, ce n’est pas la destination qui compte le plus mais ce que nous vivons pendant le voyage.