Premier avril

C’est l’histoire d’une famille bien vivante. Un couple, deux gamins. Il est éducateur spécialisé, elle est infirmière et sa journée préférée est le 1er avril. Ils s’aiment à la folie. Une folie douce et furieuse à la fois, souvent cocasse. Mais la maladie d’Anne va tout foutre en l’air, une saleté de cancer du colon et tout le monde entre en guerre contre ces satanées cellules qui la rongent. Lui perd son boulot et devient le pilier de la famille ; elle enchaîne les chimiothérapies ; les gamins, eux, poursuivent leur vie d’enfant. On retrouve ici ce qui avait fait notre bonheur dans le premier roman de Frédéric Ploussard, cet art de nous faire passer du rire aux larmes, de la poésie à la trivialité, comme ça, sans prévenir. Mais aussi son ironie dans l’observation des situations les plus sordides et son regard décapant sur les travers de notre société. À la manière d’un funambule, il nous entraîne sur le fil de son histoire personnelle, parfois vertigineuse de tristesse, parfois un abîme de drôlerie. Un sacré hymne à l’amour de sa vie.