Émilie Querbalec, après son si beau Quitter les monts d'automne (Albin Michel et Le Livre de Poche), nous régale, avec Les Chants de Nüying, d'un sacré voyage spatial. Brume a été choisie pour embarquer vers la planète Nüying située à vingt-quatre années-lumière du système solaire. Une sonde a retransmis de précieuses informations concernant cette planète. Elle aurait des similitudes avec la terre. Malheureusement il lui manque l'oxygène pour pouvoir abriter la vie humaine. Mais des sons s'apparentant à des chants ont été enregistrés. Brume, spécialisée en bioacoutsique, rêve d'en savoir plus. Les scientifiques et autres voyageurs intégrés à l'aventure entament un périple de vingt-sept ans. Certains seront endormis et ne vieilliront pas. Mais qui peut réellement croire qu'un voyage si lointain soit exempt de toute (mauvaise) surprise ? Voici un roman étourdissant, dense qui, en plus d'être solide scientifiquement et de nous offrir un rêve d'ailleurs, évoque diverses thématiques telles que les dérives sectaires et ses conséquences. Une lecture riche à plus d'un titre.