Le Gibier

Dans Le Gibier, nous suivons un duo d’enquêteurs : Paul Starski et sa coéquipière Yvonne Chen qui vont intervenir sur une délicate prise d’otages dans un quartier parisien. Résultat : un ancien flic marseillais et un homme d’affaires sud-africain sont retrouvés morts. Tous les indices semblent converger vers une jeune femme : Chloé de Talense, une talentueuse biologiste dont le père a des liens avec les Sud-Africains. Mais cette Chloé, notre commissaire Paul l’a bien connue. Elle a été son amour de jeunesse et il en garde un vif souvenir. Alors que tous les indices convergent vers elle, Paul se refuse à croire en sa culpabilité. Il faut dire qu’il est particulièrement fragile ces derniers temps. Sa femme veut le quitter, elle a emmené ses enfants pour quelques jours. Le matin de la prise d’otages, pour couronner le tout, son chien a été conduit chez le vétérinaire, mourant. Côté compassion et soutien amical, la flic Yvonne est d’un piètre réconfort. Très maladroite dans les relations humaines, elle est d’un pragmatisme et d’une franchise dépourvus de compassion. Alors que Starski (dont le patronyme est à lui seul une blague récurrente) devrait faire preuve de recul dans cette affaire, compte tenu de ses liens avec la prévenue, il se montre incapable de faire la part des choses et préfère suivre son instinct. Chloé semble avoir été piégée mais comment démêler les nœuds de cette intrigue semée de chausse-trappes ? Le dernier Nicolas Lebel, dont la construction machiavélique s'inspire d'une partie de chasse, est un roman qui réserve bien des surprises ! Les personnages sont percutants. L’intrigue, non dénuée d’une discrète touche d’humour, est palpitante et le dénouement particulièrement remarquable.