Le Ruisseau de cristal

Dublin. À l’intérieur d’une maison qui se détériore lentement, une jeune fille prisonnière de sa chambre grandit en secret. Les voisins ne savent rien de ses souffrances. À l’école, les religieuses éduquent à coups de bâton celle qu’elles ont rebaptisé Brigit. Plus tard, elle accouchera seule d’une enfant née d’un amour incestueux. C’est à cette dernière qu’elle confie son histoire, comme elle le ferait à un journal intime. Des années plus tard, une femme indépendante se réinvente un passé. Qui est-elle ? Quelle est son histoire ? Dissimule-t-elle, dans quelque recoin inaccessible de sa mémoire, des souvenirs inavouables ? Ce grand roman de Dermot Bolger prend pour thème la souffrance familiale. L’auteur s’aventure derrière les portes closes, s’invite dans des foyers qui semblent normaux, mais chez lesquels règnent mal-être et désolation. De cette lecture, on peut tirer comme conclusion que la honte appartient à ceux qui la vivent, non à ceux qui l’ignorent.