Littérature étrangère

Mark Henshaw

Le Kimono de neige

photo libraire

Chronique de Christophe Gilquin

Librairie L'Atelier (Paris)

Vingt-cinq ans après Hors de la ligne de feu (Christian Bourgois), Mark Henshaw revient avec un roman d’atmosphère qui interroge le pouvoir de la fiction. Ou tout l’art de raconter des histoires.

Paris, juillet 1989. Une lettre d’Alger vient troubler la retraite d’Auguste Jovert. Quelques jours plus tard, l’ancien inspecteur de police est amené à faire la connaissance de son voisin Tadashi Omura. Le Japonais tient à lui faire part de son histoire et de celle de son ami d’enfance Katsuo Ikeda, un écrivain arrogant dont la vie sentimentale se révèle riche en rebondissements. Il faudrait ne pas en dire davantage, tant on se plaît, au fil des récits qui s’entrelacent, à découvrir et assembler les pièces qui constituent la vie de ces mystérieux personnages. On saura juste que Jovert, touché par ces révélations, replonge dans les souvenirs d’un sombre passé et s’apprête lui aussi à faire quelques confidences. Par une logique narrative des plus sophistiquées, Le Kimono de neige nous tient en haleine en dévoilant peu à peu un monde où les apparences sont souvent trompeuses. Mark Henshaw possède un immense talent de conteur et d’illusionniste. La puissance évocatrice extraordinaire de son écriture nous transporte. Et de Paris au Japon, en passant par l’Algérie, le voyage n’en est que plus envoûtant.

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