Littérature étrangère
Ogawa Ito
Le Jardin arc-en-ciel
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Ogawa Ito
Le Jardin arc-en-ciel
Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako
Éditions Picquier
01/09/2016
272 pages, 19,50 €
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Chronique de
Isabelle Theillet
Bibliothèque/Médiathèque l'École nationale des chartes - PSL (Paris) -
❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Françoise Gaucher de Le Coin des livres (Davézieux)
- Claire Petiteau de BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE SENLIS (Senlis)
- Isabelle Theillet de l'École nationale des chartes - PSL (Paris)
- Pauline Fouillet de Livres et vous (Ruffec)
✒ Isabelle Theillet
(Bibliothèque/Médiathèque l'École nationale des chartes - PSL, Paris)
Pour cette rentrée littéraire 2016, Ogawa Ito nous offre un nouveau livre de vie, doux et spirituel, qui se pare des couleurs de l’arc-en-ciel, porte-bonheur lumineux, mais aussi symbole de la communauté homosexuelle.
Alors que la jeune lycéenne Chiyoko s’apprêtait à se jeter sous un train, Izumi, de vingt ans son aînée, la détourne in extremis de son geste et la ramène chez elle pour lui offrir à dîner. C’est une histoire d’amour immédiate, évidente, foudroyante qui démarre entre ces deux femmes. Izumi, qui était en train de divorcer, devra expliquer au gentil Sosûke, son fils de 7 ans, cette rencontre et leur désir de repartir dans une nouvelle vie. « On ira vivre tous ensemble là où les étoiles sont belles », propose Chiyoko. La nouvelle famille Takashima ainsi constituée part loin en montagne, dans « un village réputé pour son ciel étoilé, le plus beau du Japon », et s’installe dans l’annexe abandonnée d’une école construite dans les années 1930. Lieu insolite, famille insolite, puisque, avant cette fugue amoureuse, Chiyoko a eu le temps de « fabriquer » un bébé, la petite Takara qui naît neuf mois plus tard. Comme dans ses deux romans précédents, Le Restaurant de l’amour retrouvé et Le Ruban (Picquier Poche), on retrouve le talent et les thèmes de prédilection de Ogawa Ito : la force des liens familiaux, le rapport à la nourriture (on a l’impression de sentir le café d’Izumi et de se régaler des plats de Chiyoko), l’importance du lien à la nature (la baignoire-baril en plein air par exemple). La vie a toujours l’air de s’écouler simplement. Et pourtant ! Au Japon comme partout dans le monde, il faut savoir faire accepter ses différences. Il faut travailler, se battre contre les épreuves quotidiennes. Quand tout semble rose (trop rose, trouveront peut-être certains lecteurs), les peines surgissent aussi. Ce livre vous fera rire et pleurer, comme dans la vie. Alors si vous ne la connaissiez pas encore, découvrez Ogawa Ito, si douce, si sincère et terriblement japonaise.