Littérature étrangère
Jami Attenberg
La Famille Middlestein
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Jami Attenberg
La Famille Middlestein
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Karine Reignier-Guerre
Les Escales
21/08/2014
304 pages, 20,90 €
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Chronique de
Coline Meurot
Librairie L'Interligne (Lille) -
❤ Lu et conseillé par
7 libraire(s)
- Coline Meurot de L'Interligne (Lille)
- Aurélia Magalhaes de Hélène Oudoux (Massy)
- Marie-Laure Turoche
- Annie-Claude Verhaeghe-Baratte de LPPC - Maison de la presse (Rochefort)
- Stéphanie Foucher de Maison de la presse (Rueil Malmaison)
- Élodie Raymond de Charlemagne Toulon (Toulon)
- Stéphanie Quentin de Médiathèque Simone Veil (Epernay)
✒ Coline Meurot
(Librairie L'Interligne, Lille)
Une famille juive de la middle class, une mère mangeuse compulsive, un père désabusé, des enfants dépassés : tous les ingrédients pour un succulent portrait de la société américaine contemporaine brossé avec brio !
Edie ne fait que manger. Jour et nuit, tout ce qui lui passe sous la main. Depuis son enfance, elle se réfugie dans la nourriture. Elle mange tout, tout le temps, et il ne faut surtout pas l’approcher pendant ses repas, sinon gare à ses colères noires. Mais voilà, aujourd’hui, elle a tellement grossi que ses employeurs l’ont congédiée et que sa santé est en danger. Elle doit subir plusieurs interventions et, surtout, changer son mode de vie sous peine d’y passer. Cerise sur le gâteau, son mari Richard décide de la quitter juste avant qu’elle passe sur le billard pour la deuxième fois. Il ne supporte plus de voir sa femme se tuer à petit feu. Il a beau s’expliquer auprès de ses enfants, la pilule ne passe pas. Sa fille Robin, professeure d’histoire et éternelle célibataire lui en veut à mort. Son fils Benny, accro à son joint quotidien en a marre de porter toute la famille à bout de bras et s’inquiète pour sa mère. Quant à Rachelle, la belle-fille parfaite, elle refuse que Richard mette les pieds dans leur maison. Rachelle va se mettre en tête de sauver sa belle-mère à coup de marche quotidienne et de cuisine végétarienne. Mais entre ses manucures hebdomadaires, la synagogue et la préparation de la bar-mitsva des enfants, elle ne sait plus où donner de la tête ! Dans ce premier roman traduit en français, Jami Attenberg réussit un excellent portrait de famille. Chaque personnage est décrit dans toutes ses contradictions, mais sans aucun jugement ni pathos. Elle porte un regard à la fois attendri et cinglant sur cette famille de la classe moyenne de la banlieue de Chicago. Nous sommes à la fois amusés par les travers des Middlestein et toujours inquiets de la déchéance rapide d’Edie. Une auteure talentueuse à suivre de près !