Littérature étrangère
Dan O’Brien
Haut Domaine
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Dan O’Brien
Haut Domaine
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Walter Gripp
Au Diable Vauvert
08/09/2016
224 pages, 18 €
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Chronique de
Florence Reyre
Librairie Du côté de chez Gibert (Paris) -
❤ Lu et conseillé par
6 libraire(s)
- Nathalie Iris de Mots en marge (La Garenne-Colombes)
- Inès Affef de Cosmopolite (Paris)
- Catherine Béchet de Spicilège (Lagny-sur-Marne)
- Charlène Busalli
- Lydie Baillie de Aux lettres de mon moulin (Nîmes)
- Florence Reyre de Du côté de chez Gibert (Paris)
✒ Florence Reyre
(Librairie Du côté de chez Gibert, Paris)
Quelle bonne idée de traduire les premières nouvelles de Dan O’Brien, auteur de Wild Idea (disponible en Folio), publiées en 1987 et aussitôt primées !
Dès ce recueil, on entend la voix de Dan O’Brien, ce mélange très américain d’ode à la nature et de personnages un peu branques, originaux, si bien décrits qu’on les visualise immédiatement. Dans ces récits âpres, ancrés dans une nature sévère et sans concession, il y a une place pour l’inattendu, l’humour et la tendresse. « Le Haut domaine » est particulièrement réussi, la construction du texte aussi, où chaque protagoniste parle à la première personne avec des changements de ton. Il y a également cette improbable histoire d’amour entre une jeune femme et son mari crasseux, canardant le shérif et refusant de céder les 113 épaves de sa casse automobile ainsi que leur expropriation. On se dit d’ailleurs que les temps ont changé, que de nos jours, de tels actes de résistance se termineraient dans une débauche d’armes, de tirs, et que le malheureux serait haché menu par les forces de l’ordre. Ces histoires se terminent bien, les hommes tirent à tort et à travers, les femmes sont fortes et indépendantes, le coup de poing est facile, mais un optimisme réconfortant en émane.