Littérature étrangère

Jane Austen

Du fond de mon cœur

✒ Bénédicte Cabane

(Librairie des Danaïdes, Aix-les-Bains)

Jane Austen, comme ses contemporains, correspondaient régulièrement avec les membres de sa famille. De plus, célibataire et sans enfant, elle tenait à cœur son rôle de tante. Elle prodiguait ainsi à ses neveux et nièces moult conseils dans ses différents courriers. À Anna, et plus tard à Caroline, elle jouait à l’éditrice en analysant, disséquant, orientant leurs essais littéraires. Et ce avec beaucoup de respect quant à leur travail, sans aucune condescendance, alors qu’elle-même avait déjà publié avec succès Raison et Sentiments et Orgueil et Préjugés. À une autre de ses nièces, Fanny, sa favorite a priori, elle jouait au chaperon en analysant, disséquant, orientant… ses inclinations amoureuses. Et ce avec beaucoup de tendresse, sans aucune jalousie, alors qu’elle-même ne s’était pas mariée. Deux facettes de Jane Austen apparaissent donc dans ces lettres qui éclairent ses romans, la femme de lettres avec sa réflexion sur son travail d’écriture et la femme avant-gardiste avec ses opinions sur les liens du mariage.

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