Changer d’air

Le jour de la rentrée scolaire, après avoir assisté à la chute d’une inconnue dans l’eau du port, Paul décide de renoncer à son métier d’enseignant. Puis il quitte son épouse et ses enfants pour s’installer dans un petit appartement, achète un poisson rouge et entame une nouvelle vie. La solitude est l’occasion pour lui de réapprendre à s’observer et à s’écouter, comme si, une fois détaché de sa famille, il se sentait suffisamment libre pour se réapproprier enfin son existence. Maniant savamment l’humour et la mélancolie, l’auteure dit le mal de vivre de ces êtres discrets, fuyants, constamment tiraillés entre l’angoisse et le désir de changement, pour lesquels la gestion du quotidien et du rapport aux autres n’est pas chose aisée. Avec une manière de procéder qui n’est pas sans rappeler celle de Christian Oster, Marion Guillot signe un audacieux premier roman, écrit dans une langue fluide et savoureuse, marquant son entrée sur la scène littéraire de bien belle façon.