Polar

Carlos Salem

Un jambon calibre 45

photo libraire

Chronique de Wilfrid Sejeau

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Nicolás est argentin. Il a débarqué à Madrid six mois auparavant pour enchaîner les échecs de toute sorte et les déconvenues sentimentales. Surtout, il a débarqué afin de l’oublier, elle. La chance paraît enfin lui sourire sous la forme d’un appartement douillet à squatter quelques mois en attendant le succès. Hélas, un mastard vient un beau matin cogner à sa porte. Il a les doigts de la taille d’un jambon, un calibre 45 et un costard hideux. Nicolás a trois jours pour trouver une dénommée Noelia, théoriquement résidente du studio, et mettre la main sur un paquet de fric. Dans sa déveine, il peut compter sur l’arrivée d’une brune compatissante et particulièrement sensuelle. Carlos Salem signe un nouveau roman noir à l’humour désespéré qui se joue de tous les codes du genre : les détectives privés sont miteux, le whisky infect, les méchants très méchants et les femmes nécessairement fatales et vénéneuses. Le tout copieusement arrosé d’un érotisme festif et paillard.

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