Littérature française

Pierre Darkanian

Le Rapport chinois

photo libraire

Chronique de Catherine Jamain

Librairie des thés (Surgères)

Voici le premier roman de Pierre Darkanian. Préparez-vous à sourire, rire mais aussi grincer des dents. Au début de l’histoire, on découvre Tugdual Laugier tout juste embauché dans un cabinet de conseil, avec le coquet salaire de 7000 €. Sans mission particulière, il va, pendant trois ans, s’occuper en taillant des crayons de papier, avaler des bûchettes de sucre et péter, tout en gardant secret tout ce qui se passe dans les bureaux (c’est la consigne). Un jour, on lui confie la rédaction d’un dossier. Sa femme le conseillera tout en restant à sa place de potiche. L’ego surdimensionné de Tugdual le conduira à pondre « Le Rapport chinois ». Rempli de banalités, il dépassera les mille pages. Et là, l’histoire tourne à l’intrigue avec malversations financières, trafic de drogue. Le Rapport rend fous ceux qui le lisent. Ce personnage, tête à claques, brasse du vent comme ses collègues. Le monde de la finance et des affaires n’en fait-il pas autant ?

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