Polar

Richard Montanari

Confession

photo libraire

Chronique de Camille Cointet

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Meurtres dans Philadelphie, la ville de l’amour fraternel qui est ici pièce du puzzle et cadre de l’action, pour un suspense orchestré de main de maître.

Philadelphie, 1976. En cette soirée de 4 juillet, toute la ville est hypnotisée par les feux d’artifice tirés pour la fête nationale. Le jeune Kevin Byrne s’apprête à vivre un moment festif en compagnie de sa bande dans son quartier de la Poche du Diable. Mais un corps est découvert, celui de la petite Catriona, assassinée. Quelques jours plus tard, un autre cadavre embrouille une enquête déjà piétinante : Desmond Farren, maffieux notoire, membre de la famille qui fait ici régner sa loi. L’oubli engloutit alors les deux victimes dans un même linceul. 2016. Byrne, devenu inspecteur de police, continue d’arpenter les rues du quartier et voilà qu’une affaire de meurtres en série lui tombe dessus. Hommes et femmes exécutés d’une balle dans le cœur, choisis à dessein pour les traits de leur visage. Et rien qui permette d’identifier leur assassin ! Un seul indice : des mouchoirs de lin portant des inscriptions sibyllines, accrochés dans le jardin. Plus l’enquête avance et plus le policier sent se rapprocher les ombres de son passé. Richard Montanari sait manier ombre et lumière pour construire une intrigue efficace et retenir le lecteur dans ses filets. Confession est un roman policier aux rouages impeccablement huilés, dont la ville est un personnage à part entière.

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