Comme nous brûlons

Blanche est une adolescente timide. Elle aime la danse classique, la précision du mouvement et la technique du geste. Quand elle intègre une prestigieuse école de danse à Marseille, elle peine à trouver sa place car tout est plus impressionnant, plus bouillonnant et la danse même n’est pas pareille que dans son ancienne école de Normandie. « C’est Marseille, bébé », lui souffle Malik la première fois qu’ils se croisent. Mais c’est surtout la rencontre avec Ada qui fait vraiment tout basculer. Ada, c’est la rebelle : elle a du charisme, elle ne suit pas les règles et elle enchante par la force de sa danse. Une amitié étrange se noue entre les deux filles. Blanche prend conscience de ses capacités de danseuse, de ses désirs et des changements qui se produisent dans sa vie et dans son corps. Mais cette amitié si intense peut aussi être dangereuse, voire toxique. Car c’est toujours Ada qui dicte les termes de leurs rapports : elle disparaît et réapparaît sans prévenir ; elle est jalouse de l’amour qui naît entre Blanche et Malik. Jusqu’à l’étincelle finale. Ce roman a la force d’une déflagration. Il est écrit en vers libre, comme un long poème d’amour à la danse, à l’adolescence et à l’amitié. Avec cette narration rythmique, Lisa Balavoine a réussi le pari de parler aux jeunes dans une langue qui leur est proche, hachée parfois mais poétique. L’amitié ambivalente qui lie Ada et Blanche dans un jeu d’amour et de haine crée une tension palpable tout au long du roman, comme une flamme qui brûle et qui alimente l’envie de vivre, de découvrir et d’aimer. On ne sort pas indemne de cette lecture. Parce que quand on joue avec le feu, on risque de se brûler ! Une pépite à ne pas rater pour les danseurs et danseuses en herbe, les poètes, les romantiques et celles et ceux qui ont soif d’émotions !