Littérature étrangère

Jonathan Ames

Une double vie c’est deux fois mieux !

photo libraire

Chronique de Géraldine Violet

Pigiste ()

Jonathan Ames, écrivain désabusé et alcoolique, nous entraîne à sa suite dans le New York d’aujourd’hui en nous livrant un mélange détonant d’écrits journalistiques, d’essais autobiographiques et de nouvelles grinçantes. Catapulté reporter en goguette par différents magazines, on l’envoie couvrir le tournoi de l’US Open – où il reluque Sharapova – et un festival de musique gothique à laquelle il n’entend rien. On l’invite au discours inaugural d’une improbable association d’amateurs de velours côtelé ou encore à participer à un cours pour apprendre à combler une femme sexuellement. Il interviewe des stars de la chanson comme Lenny Kravitz ou Marilyn Manson qui lui confient leurs peines de cœur et leurs convictions profondes. Jonathan Ames plonge goulûment et avec un pessimisme forcené dans les affres du monde crépusculaire. Il y narre ses coucheries, ses excès, ses humeurs, ses folies avec ce qu’il faut d’ironie, de noirceur, d’amertume. Il nous parle de New York, de ceux qui la peuplent, de ce qu’elle devient et c’est délectable, insolent et caustique.

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