Polar
Federico Axat
L'Opossum rose
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Federico Axat
L'Opossum rose
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon
Calmann-Lévy
12/10/2016
432 pages, 21,90 €
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Chronique de
Léa Brissy
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❤ Lu et conseillé par
2 libraire(s)
- Nathalie Devigne de Espace culturel (Andrézieux-Bouthéon)
- Léa Brissy
✒ Léa Brissy
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L’Opossum rose est un thriller psychologique à couper le souffle, une véritable immersion dans les méandres de l’esprit humain et un roman impossible à lâcher. Federico Axat, jeune auteur argentin, nous offre un polar obsédant.
Ted McKay est malade, il a peu de chances de s’en sortir. Il décide donc de mettre fin à ses jours. Il a tout prévu : la date, le lieu, la lettre qui informera sa famille de l’endroit où se trouve son corps. Il refuse de mourir diminué par la maladie et la souffrance. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’un homme frapperait à la porte au moment exact où il poserait l’arme contre sa tempe. Il n’avait pas imaginé non plus que l’inconnu connaîtrait tout de ses intentions suicidaires. Encore moins qu’il lui proposerait une offre impossible à refuser. Ted ignorait toutefois qu’en acceptant ce marché, il serait projeté dans le chaos de son esprit malade, un sombre labyrinthe dans lequel se promène un opossum, étrange petit carnivore... L’intrigue complexe de ce polar est telle qu’il est impossible d’en raconter plus sans risquer d’en altérer la subtilité, ou d’en dévoiler les nombreux secrets. Rebondissement après rebondissement, la vie de Ted McKay paraît plus limpide… avant de sombrer de nouveau dans le flou le plus total. L’auteur maîtrise parfaitement cette ambiance écrasante qu’il installe avec le talent des plus grands. Une mécanique bien huilée où rien n’est laissé au hasard. On glane au fil des pages des indices sur ce personnage aussi attachant qu’effrayant. L’auteur laisse ainsi une porte ouverte vers une deuxième lecture, totalement différente mais tout aussi palpitante. Grâce à ses personnages stupéfiants et une écriture fluide, hypnotisante, ce thriller envoûte. Un livre qu’on ne lâche pas jusqu’au dénouement final. Là, enfin, l’auteur nous libère de cette pression que, page après page, il avait laissé grandir, nous laissant, pauvres lecteurs, en apnée totale.