Polar

Mikel Santiago

La Dernière Nuit à Tremore Beach

LB

✒ Léa Brissy

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Ce premier roman d’un auteur espagnol nous entraîne sur les côtes d’un village irlandais et relate les mésaventures d’un musicien hollandais en mal d’inspiration.

Peter Harper part s’isoler dans une maison donnant sur la plage, espérant retrouver l’inspiration et se remettre de son divorce. Un soir, malgré un orage violent et alors que son instinct lui hurle de ne pas sortir, le musicien rejoint ses voisins pour dîner. À partir de là, ce roman, qui aurait pu évoluer en une belle histoire de vie, se transforme en un thriller captivant. Car en rentrant chez lui, Peter est frappé par la foudre. Une fois remis de sa violente commotion, il se met à être assailli de profondes angoisses. Des cauchemars trop réels viennent le hanter le faisant douter de sa santé mentale. On perd pied en même temps que lui. Est-il en train de rêver ? De devenir fou ?… Peter cherche à trouver une raison à son mal, qui se traduit par une sorte de don de voyance. Aidé par un médecin, il tente de trouver une explication rationnelle à ce qui lui arrive. La solitude, la violence des éléments, le rugissement des vagues et du vent, ainsi qu’une maison isolée et une bonne dose d’anxiété pesant sur le personnage, font de cette histoire un thriller halluciné aux faux-airs de roman d’épouvante. Sans déflorer l’intrigue, on peut dire que La Dernière Nuit à Tremore Beach, écrit à la première personne, est une réussite. La tension qui nous envahit dès les dernières pages est jubilatoire. C’est avec une parfaite maîtrise du suspense que Mikel Santiago raconte les craintes d’un homme qui se méfie de tout et de tous, ne souhaitant qu’une chose : que ses cauchemars ne se réalisent pas. Car ceux-ci ont une fâcheuse tendance à se peupler de ses deux enfants ; lesquels ont rejoint leur père à Tremore Beach… où ils pourraient bien passer leur dernière nuit. Le livre de Mikel Santiago est une histoire à l’étrangeté fascinante, où réalité et cauchemars se mêlent avec un réalisme bouleversant.

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