Jeunesse

Jon Klassen

Je veux mon chapeau

photo libraire

Chronique de Emma Jarret

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Ours a perdu son chapeau. Ne sachant plus où il l’a mis, il se met à questionner tous les animaux qu’il croise. Alors, à une question simple, les animaux donnent une réponse simple. Ceux qui ne l’ont pas vu, ce satané chapeau, répondent honnêtement. Par contre, le coupable, lui, est immédiatement reconnaissable. Outre le fait que le chapeau soit sur sa tête, au coupable (Ours, quelque peu endormi ou obnubilé par sa quête ne le voit pas), la susceptibilité de sa réponse le trahit, transformant le lecteur en complice de cette énigme ! Bravo ! Tout le monde, un jour ou l’autre, s’est retrouvé dans cette situation à rendre fou (à ne pas voir ce qui est devant notre nez). Mais la grande réussite de cet album, c’est sa simplicité. Sans fioriture, Jon Klassen réussit un coup génial. Rempli de subtilités, cet album est promis à un bel avenir. On ne peut qu’être admiratif de son efficacité. Un futur classique !

 

Lire aussi l'article de Céline Bouju sur Ce n'est pas mon chapeau.

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