Littérature étrangère

Lina Wolff

Breat Easton Ellis et les autres chiens

photo libraire

Chronique de François-Jean Goudeau

Etablissement Scolaire ESTHUA - Université d'Angers (Angers)

« Petit village, grand enfer. » Telle est la devise de Caudal de la Ribera, bourg poussiéreux de La Manche dont est originaire Alba Cambó, mère-araignée de la toile du premier roman de la Suédoise Lina Wolff, Les Amants polyglottes. Gallimard nous fait le bonheur de traduire les illusions perdues et voyeuristes d’Araceli Villalobos, étudiante barcelonaise en traduction, et d’une galerie de personnages tout droit issus de After Hours. Avec une cruauté et une crudité sans pareilles – que la très délicate photographie de Maia Flore sur la jaquette de l’ouvrage dément avec une perversité étudiée –, Lina Wolff dynamite, au cœur de ce huis clos dérangeant et provocant, le patriarcat et tout espoir de vie meilleure. « Manger ou être mangé » semble être l’autre seule devise admise par les maudits et les malédictions qui hantent ce texte obscène de vérité(s). Un cauchemar fascinant… pour lectrices et lecteurs avertis !

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