Essais

Aliça Danchokh

Souvenirs culinaires d’une enfance heureuse

photo libraire

Chronique de Christine Milhès

Librairie Privat (Toulouse)

On a tous en nous nos « madeleines de Proust ». Pour Aliça Danchokh, ce sont les borchtchs, paskha, pelmenis… et mille et un autres délices des grands-mères et amies de la famille, à l’exception de la détestable soupe à la tomate de Natalia Frantesevana. Avec nostalgie, l’auteure, née au lendemain de la guerre en URSS, nous livre le récit de son enfance. Ni bible de cuisine russe, malgré les recettes qui ponctuent le texte, ni texte d’Histoire, nous avons là un livre de souvenirs. Souvenirs, souvenirs… culinaires avant tout. Les plats de ses grands-mères la nourrissent et la font rêver. L’enfance de l’auteure dans une famille de l’intelligentsia moscovite est baignée de douceur, malgré le quotidien difficile de ces années soviétiques (appartement communautaire, privations, purges staliniennes…). Heureusement les vacances au bord de la mer Noire auprès de son grand-père bien-aimé, les plats de ses grands-mères et la littérature baignent son enfance de tendresse. Malgré tout, ces souvenirs nous laissent sur notre faim !

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