Littérature étrangère
Robert Galbraith
Le Ver à soie
-
Robert Galbraith
Le Ver à soie
Traduit de l’anglais par Florianne Vidal
Grasset
15/10/2014
576 pages, 21,50 €
-
Chronique de
Isabelle Réty
Librairie Gwalarn (Lannion) -
❤ Lu et conseillé par
7 libraire(s)
- Isabelle Réty de Gwalarn (Lannion)
- Coline Hugel
- Martine Facon
- Stanislas Rigot de Lamartine (Paris)
- Anne-Claire Demy de Arcadie (Luçon)
- Paule Zimba de L'Escampette (Pau)
- Margaux Henin
✒ Isabelle Réty
(Librairie Gwalarn, Lannion)
Après L’Appel du coucou publié sous le pseudonyme de Robert Galbraith, J.K. Rowling, l’auteure de la série Harry Potter (Le Livre de Poche), récidive et livre la deuxième enquête de Cormoran Strike, détective privé et vétéran de la guerre d’Afghanistan.
Nous retrouvons Cormoran Strike et sa jeune assistante Robin Ellacott un an après leur première enquête. L’effervescence autour de Strike est un peu retombée et il est retourné à ses affaires ordinaires de divorces et de couples infidèles, qui le font vivre tant bien que mal. Les choses sérieuses reprennent lorsqu’une femme fait appel à lui pour retrouver son mari disparu depuis plusieurs jours. Ce n’est pas la première fois que ce dernier quitte le domicile conjugal, mais, cette fois, Léonora Quine pressent que son écrivain de mari est en danger. Owen Quine, auteur à succès, vient de mettre un point final à son nouveau roman, Bombyx Mori, qu’aucun éditeur ne veut prendre le risque de publier tant le texte est sulfureux. Le manuscrit, pourtant confidentiel, circule dans le milieu de l’édition et chacun ou presque peut s’y reconnaître. Portraits peu flatteurs, provocations et accusations en tout genre jalonnent le roman ; de quoi exacerber les tensions dont est coutumier ce petit microcosme. Strike découvre assez rapidement le corps d’Owen Quine, assassiné sauvagement dans une maison inhabitée. Il oriente son enquête vers les personnes proches de l’écrivain : femme, maîtresse, collègues, éditeurs, agents… et visiblement, tout ce petit monde a bien des choses à camoufler ! Contrairement au premier opus, on entre cette fois directement dans le vif du sujet et on est immédiatement pris dans l’ambiance. Tout l’art de Galbraith/Rolling, qui s’amuse à dépeindre un milieu qu’elle connaît bien, se situe dans la narration et le sens de la précision. Sa description de Londres est fabuleuse et le lecteur a vraiment la sensation de déambuler dans la ville aux côté de Strike et Robin. L’enquête, minutieuse, est parsemée de chausse-trappes que Cormoran parviendra, bien entendu, à déjouer.