Jeunesse

Philip Le Roy

Dans la maison

✒ Isabelle Réty

(Librairie Gwalarn, Lannion)

Comment huit adolescents ont-ils bien pu disparaître lors d’une même soirée dans une villa isolée ? C’est la question que se posent les gendarmes dans le prologue du nouveau roman de Philip Le Roy.

Ils sont huit : quatre garçons, quatre filles, tous élèves d’une classe de première, section Arts appliqués, les huit élèves les plus doués de leur classe, aux idées souvent avant-gardistes. Hautains, issus de familles aisées ou bien décontractés, qu’ils soient détestés ou enviés, ces huit-là sont inséparables et forment une sorte de club bien fermé que d’autres aimeraient intégrer. Ils ont pour habitude d’organiser des soirées à thème. La soirée de samedi lors de laquelle ils disparaissent devait être spéciale. C’est en effet la première qu’ils passaient dans la nouvelle maison de Quentin, une ancienne bergerie isolée située au col de Vence, que ses parents ont transformée en maison d’architecte. Thème de la soirée : une nuit de l’horreur. Concept : si tu as peur, tu bois. Chacun s’est préparé dans le plus grand secret pour trouver la ruse qui effraierait ses camarades. Le samedi soir, les parents déposent leurs enfants, pensant les récupérer le lendemain matin. Mais rien ne va se passer comme prévu. La soirée échappe à ces jeunes gens très créatifs et tourne au cauchemar. Un déluge s’abat sur la maison, un neuvième adolescent exceptionnellement convié à la soirée n’arrivera jamais, des ombres apparaissent à l’extérieur de la maison, le courant se coupe, des bruits inquiétants qui ne sont pas le fait des protagonistes se font entendre aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de la maison, des phénomènes étranges se produisent. Et puis, un à un, les huit adolescents vont disparaître, comme avalés par la nuit. Philip Le Roy a mis en place tous les ingrédients de l’horreur et le moins que l’on puisse dire est que cela fonctionne à merveille ! La tension s’intensifie et on a juste le temps de respirer (un peu) entre deux disparitions. Ce livre est aussi addictif que terrifiant et sa fin, brillante.

Les autres chroniques du libraire