Qu’est-ce qui pousse le vieux Miklus à parler à ce journaliste venu fêter les vingt ans de la chute du mur de Berlin ? Alors qu’il regarde le petit Dilino se faire maltraiter par d’autres enfants de son âge, il se rappelle, poussé par le remords, l’histoire de sa communauté rom venue s’installer sur une des rives slovaques du Danube. Dilino n’est pas un enfant comme les autres, il a un air de Gadjo. De plus, il n’a pas de mère, sinon cette vieille femme prénommée Chnepki qui parfois s’occupe de lui. À l’époque des souvenirs de Miklus, elle avait épousé un Tsigane sculpteur de marionnettes et violoniste, du nom de Lubko. Mais les Tsiganes et les Roms ne sont pas de la même race…
Avec ce premier roman merveilleusement écrit, Laurence Vilaine signe un coup de maître. Elle nous conte l’histoire des Roms persécutés dont on a égaré le dossier à Nuremberg, épisode tragique de l’histoire de ce peuple. Ce livre est une véritable réussite, alors ne manquez pas ce nouvel auteur, une révélation.