Polar
D’un projet l’autre
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David S. Khara
Le Projet Bleiberg
10/18
03/11/2011
312 pages, 7,40 €
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Dossier de
Frédérique Caremel
Librairie Tournez la page (Combourg) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Frédérique Caremel de Tournez la page (Combourg)
- Martine Facon
- Marie Boisgontier
- Martine Coussy de Entre les lignes (Chantilly)
- Laurent Bojgienman de Nouvelle (Asnières-sur-Seine)
- Aislinn Brennan de Livres in room (Saint-Pol-de-Léon)
- Eve Bohu de Chimère (Chatillon)
- Christine Thonier de Médiathèque Michel Bezian (Gujan-Mestras)
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David S. Khara
Le Projet Shiro
Critic
17/11/2011
295 pages, 19 €
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Dossier de
Frédérique Caremel
Librairie Tournez la page (Combourg) -
❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Martine Facon
- Marie Boisgontier
- Martine Coussy de Entre les lignes (Chantilly)
- Christine Thonier de Médiathèque Michel Bezian (Gujan-Mestras)
✒ Frédérique Caremel
(Librairie Tournez la page Combourg)
Très attendu, ce deuxième volet des aventures de Morgenstern tient ses promesses. Le Projet Shiro révèle un nouvel aspect des conséquences funestes de la Seconde Guerre mondiale. Mossad, Japon, armes bactériologiques, tous les ingrédients d’un thriller impeccablement mené et la confirmation d’un auteur.
David S. Khara avait créé la surprise avec son premier roman paru aux éditions Critic, Le Projet Bleiberg. L’auteur, journaliste sportif puis chef d’entreprise, a choisi de se consacrer à l’aventure littéraire en privilégiant un genre très prisé : le thriller, qu’il inscrit dans la tradition des auteurs américains. L’originalité réside dans l’entrecoupement des époques et les références historiques évoquant les aspects terribles de la Seconde Guerre mondiale que sont les expériences médicales et bactériologiques, ainsi que leur poursuite à travers les programmes secrets de la guerre froide. Il crée un personnage hors du commun, victime de la folie du Reich, qui a voué sa longue vie à la traque des criminels de guerre, tant sa soif de vengeance est inextinguible. Devenu agent spécial du Mossad, Eytan Morgenstern se voit assigner des missions particulièrement dangereuses et secrètes, dans la plus pure tradition du genre. Le Projet Bleiberg nous entraînait dans les arcanes d’une machination génétique abominable contre laquelle les services secrets, contraints de s’associer, s’opposaient au Consortium impliqué dans le développement d’armes terrifiantes. Pour Eytan Morgenstern, tout recommence dans ce Projet Shiro. Loin de goûter enfin un moment de répit, il se voit obligé de composer avec son ennemi d’hier, ce Consortium aux méthodes abruptes qu’il combat depuis toujours. Ils ont enlevé son mentor et ami, Eli Kharman, et lui mette le marché en main : coopérer avec leur super agent, Elena. Eytan et Elena sont rivaux ; unis par un passé commun, victimes l’un et l’autre d’expérimentations nazies, mais opposés dans leur vision de l’humanité et leurs motivations. Ils vont cependant devoir s’entendre et associer leurs compétences pour déjouer un complot dont l’anéantissement d’un village tchèque frappé par une attaque bactérienne n’est que l’une des dramatiques péripéties. Une trame historique documentée, de la mystérieuse unité 731 en Mandchourie en 1943 à un centre militaire américain de recherches bactériologiques en 1957, jusqu’à l’expérimentation actuelle d’armes de destruction massive, les époques se répondent, l’intrigue nous tient en haleine, la confrontation des deux agents génère des scènes d’action digne du cinéma. Et pourtant se dessinent des moments autres qui confrontent le lecteur à ses propres interrogations. L’écriture de David S. Khara possède les qualités indispensables aux meilleurs thrillers : ruptures de rythme, saveur des répliques, précision énergique de la mise en scène. Les références littéraires de l’auteur, de la littérature classique aux contemporains tels Lehane, et aussi le cinéma qui verra bientôt l’adaptation du Projet Bleiberg, sont autant d’arguments en faveur de ce nouveau roman mené avec maestria et auquel vous succomberez sans nul doute. Il ne vous restera plus alors qu’à patienter jusqu’au retour d’Eytan Morgenstern, dont « la vérité est vraiment ailleurs ! »