Littérature étrangère

Karen Walker

L'Âge des miracles

photo libraire

Chronique de Martine Clesse

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« Au début, ce temps supplémentaire qui faisait une boursouflure à la frontière de chaque journée est passé inaperçu, telle une tumeur grossissant imperceptiblement sous la peau. »

Julia est une adolescente qui vit avec ses parents en Californie. Sa vie ressemble à celle de beaucoup d’autres jeunes filles de son âge, partagée entre le lycée et les amis. Un jour d’octobre, elle est témoin, comme toute l’humanité, du brusque ralentissement de la vitesse de rotation de la Terre de l’allongement progressif des jours. De vingt-quatre heures, ceux-ci passent progressivement à vingt-cinq, puis davantage. Ces heures supplémentaires bouleversent le cours de certaines trajectoires, les avions restent cloués au sol, les trains sont bloqués. La panique s’empare de la population qui fait le plein de provisions. Sur décision des États, la vie doit continuer sur l’ancien système solaire. Pour Julia, ce changement est aussi le passage de l’enfance à l’adolescence. Ce sont les premières émotions avec Seth, l’amitié qui se fane avec Hanna, la découverte du monde des adultes et de leurs mensonges. Un roman d’anticipation qui s’attache avant tout à montrer les bouleversements de l’adolescence.

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