Polar
Zygmunt Miloszewski
La Rage
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Zygmunt Miloszewski
La Rage
Traduit du polonais par Kamil Barbaski
Fleuve éditions
08/09/2016
552 pages, 22 €
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Chronique de
Hélène Woodhouse
Librairie Le Bateau Livre (Lille) -
❤ Lu et conseillé par
6 libraire(s)
- Jérôme Dejean de Les Traversées (Paris)
- Bénédicte Cabane de des Danaïdes (Aix-les-Bains)
- Elisabeth Jacquart de scop Le Temps d'un livre (Pontarlier)
- Hélène Woodhouse de Le Bateau Livre (Lille)
- Margot Lefebvre de Privat (Toulouse)
- Nadège Rousseau de Passages (Lyon)
✒ Hélène Woodhouse
(Librairie Le Bateau Livre, Lille)
Dans cette troisième enquête du procureur Szacki, Miloszewski propose un cocktail explosif : un squelette déroutant, un collègue trop appliqué et l’enlèvement d’un être cher vont mettre notre cher Teodor en rage.
Il n’a pas fallu longtemps à Zygmunt Miloszewski pour devenir un auteur de roman policier incontournable. Après deux premiers volumes très remarqués parus aux éditions Mirobole, tous deux repris en Pocket, les enquêtes du procureur Szacki se poursuivent chez Fleuve Noir. Et il va falloir en profiter, parce que ce dernier s’est mis dans une situation bien délicate, dont il ne réchappera peut-être pas… Tout commence par un sérieux manque de professionnalisme. Lassé d’entendre des plaintes de voisinage en tous genres, et lui-même préoccupé par sa situation familiale, Teodor Szacki prend franchement à la légère la déclaration d’une femme venue le trouver à son bureau. Celle-ci dit avoir peur de son mari, sans pouvoir justifier ce qui motive exactement son angoisse – il ne l’a jamais frappée, ni même menacée. Alors quoi ? Sa plainte finit dans la corbeille. D’autant plus qu’il y a ce squelette retrouvé entier, intact, presque trop intact pour être vrai. Quel mystère ces os cachent-ils ? Ont-ils une fonction, un message à faire passer ? Accompagné de son jeune adjoint Edmund Falk, dont le zèle se révélera sans bornes, le procureur Szacki va peu à peu découvrir l’invisible : la violence conjugale. Car qui sait vraiment ce qu’il se passe derrière les murs paisibles de ces maisons de campagne, de ces appartements ? Et ceux qui savent, que font-ils ? Vous l’aurez compris, Miloszewski se fait ici chevalier. Il part en croisade pour défendre les plus faibles, ces femmes et ces enfants qui souffrent dans l’ombre, derrière les fenêtres fermées. On retrouve dans La Rage sa plume à l’humour noir subtilement distillé. Les fans de la première heure ne seront pas déçus. Quant aux autres, il est grand temps de poser vos thrillers américains pour partir en Pologne.