Bande dessinée

Enki Bilal

La Couleur de l’air

photo libraire

Chronique de Élodie Raymond

Librairie Charlemagne (Toulon)

Après Animal’z et Julia et Roem (Casterman), voici le dernier volet de la trilogie d’Enki Bilal. Alors que, dans les deux premiers tomes, l’auteur présentait une terre meurtrie, polluée et sombre, La Couleur de l’air surprend par son optimisme. En effet, Bilal met en scène un groupe de survivants s’efforçant d’atteindre le paradis après avoir vécu l’enfer du dérèglement climatique qui s’est brutalement abattu sur la planète. La terre prend en main son propre avenir. Elle nettoie, gère et guide les derniers hommes afin de les mener vers un monde meilleur. Elle se réinvente et redonne une chance à nos anti-héros en leur offrant une mutation radicale. Coté graphisme, Enki Bilal envoûte toujours autant. Contrairement aux deux autres albums, il utilise des couleurs vives et varie les techniques de dessins pour notre plus grand bonheur. L’originalité du récit, ainsi que la puissance du graphisme, font de cet album un titre incontournable de cette fin d’année.

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