C’est l’histoire d’une femme, comédienne, dans l’attente du succès et qui nous conte l’image qu’elle s’en fait. Elle n’attend pas la gloire mais le rôle qui va la révéler, qui fera naître aux yeux de tous son talent qui somnole. Et puis il y a son père de 96 ans. Un père d’un autre temps, prisonnier de sa vieillesse et surtout de son Alzheimer grandissant mais résolument attaché à sa vie de peintre et dans l’attente lui aussi d’un ultime succès : la vente exceptionnelle de l’œuvre de sa vie ! Au milieu de cette bulle, il y a Victoire, l’amie, la presque sœur, le feu, la vie, la frénésie. Elle bouscule, elle chamboule, met à mal les certitudes, pousse dans les retranchements. En offrant une adaptation d’Eugène Oneguine à notre narratrice, elle va lui donner l’occasion d’aller au bout d’elle-même et de se révéler peut-être. Un premier roman à l’écriture délicate qui nous parle des rêves qui nous habitent et qu’on poursuit parfois ailleurs que dans nos têtes.