Lucie Mounier

Librairie des Pertuis, Saint-Pierre-d’Oléron

Je suis en pleine effervescence de mon plus gros challenge, car j’ai débuté à la librairie des Pertuis il y a tout juste un mois et je suis heureuse de pouvoir développer de belles animations pour le rayon jeunesse. J’arrive dans une équipe qui a l’habitude de créer des événements culturels et cela est très motivant, et parfois impressionnant. J’ai pour la première fois la possibilité de laisser libre cours à mes envies de rencontres, de défis et d’animations avec les jeunes lecteurs.

Quel livre vous a le plus marqué ?

Lucie Mounier La Petite Maison de Virginia Lee Burton. C’est un livre épuisé, que j’adorais enfant et que j’ai redécouvert adulte. En le relisant, sa beauté et sa justesse intemporelle m’ont marquée. Cet album raconte l’histoire d’une maison à travers les générations depuis l’industrialisation. La petite maison est l’héroïne : elle aime observer la vie de famille, l’évolution du jardin, les saisons qui passent. Mais l’arrivée de la modernisation et l’urbanisation massive la rendent invisible parmi les barres de hauts immeubles gris. Elle est abîmée et malheureuse jusqu’au jour où une jeune femme y prête attention et décide de la sauver. La petite maison est transportée délicatement vers la campagne. Et la vie y revient, elle est heureuse d’abriter à nouveau une famille et de partager des moments simples, mais joyeux. Cet album, édité en France dans les années 1990, pourrait désormais être aussi un appel à la décroissance, au respect de la nature. Un petit trésor à lire enfant et qui prend un nouveau sens à l’âge adulte. Il me semble que les bons livres sont ceux qui grandissent un peu avec leurs lecteurs…

 

Quel a été votre plus gros challenge ?

L. M. Je suis en pleine effervescence de mon plus gros challenge, car j’ai débuté à la librairie des Pertuis il y a tout juste un mois et je suis heureuse de pouvoir développer de belles animations pour le rayon jeunesse. J’arrive dans une équipe qui a l’habitude de créer des événements culturels et cela est très motivant, et parfois impressionnant. J’ai pour la première fois la possibilité de laisser libre cours à mes envies de rencontres, de défis et d’animations avec les jeunes lecteurs. Par exemple, je reprends les rênes du Prix Pertuis des collégiens : pouvoir échanger avec les jeunes lecteurs sur les livres, débattre, élire un titre… cela promet d’être vivant et intense !

 

Quel est votre meilleur souvenir de libraire ?

L. M. C’est un souvenir assez classique pour une libraire : un conseil lecture ! Un jeune était venu avec ses parents qui insistaient pour lui acheter un livre. Je sentais qu’il était un peu découragé et pas convaincu que la lecture pouvait l’intéresser. Mais quelques semaines plus tard, il est revenu tout seul et a demandé la suite du roman ! Il avait mis du temps à oser le commencer, mais était désormais captivé par La Quête d’Ewilan de Pierre Bottero. C’était émouvant de partager l’envie de lire avec ce même livre qui m’avait transformée en grande lectrice dans les années 2000.

Ses coups de coeur