Jeunesse

Jennifer Niven

Tous nos jours parfaits

Chronique de Madeline Roth

Librairie L'Eau vive (Avignon)

Theodore et Violet se rencontrent sur le toit du lycée. Ils veulent sauter, ils se sauveront. On le surnomme Theodore Félé. Elle a perdu sa sœur dans un accident de voiture un an auparavant. Deux cœurs perdus qui vont petit à petit s’apprivoiser. Les chapitres alternent entre la voix des deux adolescents, et on avance dans le roman avec de plus en plus d’empathie pour ces écorchés de la vie. Deux ados que tout semble opposer, qui rappellent forcément les héros de Nos Étoiles contraires (Nathan) ou ceux de Eleanor & Park (PKJ) de Rainbow Rowell. La fin est plutôt inattendue, nous laissant interdit un long moment. Ce qui commence comme un roman classique sur une amitié au départ improbable et qui se transforme peu à peu en amour, devient un texte brillant sur l’impossibilité à sauver l’autre. Violet sort grandie de sa rencontre avec Theodore. Il ose lui dire les choses qui blessent et fait de chaque jour une aventure. Mais tandis qu’elle refait surface, c’est lui qui sombre... On termine la lecture avec le sentiment d’avoir marché et pleuré à leurs côtés.

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