Night of the Witch

À la fin du XVIe siècle, les procès pour sorcellerie battent leur plein en Allemagne et plus particulièrement dans la ville de Trèves. Originellement fondée par les Romains, la cité est tombée sous la férule du Saint-Empire romain germanique puis des religieux. Ce sont eux qui ont lancé la chasse aux sorcières. D’abord pour se débarrasser des indésirables. Puis pour anéantir les vraies sorcières. Dans ce contexte dangereux, Fritzi a vu sa famille et son clan se faire massacrer et brûler vifs sans plus de cérémonie par les Hexenjägers, les chasseurs de sorcières. Bien que dévastée, elle sait aussi qu’il lui reste sa cousine, quelque part, qui attend d’être conduite au bûcher ; et Fritzi est prête à tout pour la sauver. Face à elle, Otto, capitaine des Hexenjägers, semble déterminé à éradiquer toute trace de magie. En apparence, du moins, car si Fritzi est prête à tout pour sauver les siens, Otto, lui, est prêt à tout pour se venger du pouvoir en place et libérer les opprimés. À eux deux, Fritzi et Otto vont faire des étincelles. Encore plus lorsqu’ils prendront conscience de leur attirance mutuelle ! Night of the Witch nous offre une réécriture brillante des relations troubles entre sorcières et chasseurs de sorcières, thématique que l’on a souvent retrouvée en librairie ces derniers temps (Serpent & Dove chez De Saxus, Heartless Hunter chez PKJ). Ce qui est très agréable ici, c’est le contexte historique à l’origine du roman de Sara Raasch et Beth Revis : peu de romans young adult se passent dans l’Allemagne du XVIe siècle en pleine chasse aux sorcières ! Gros coup de cœur également pour la relation de Fritzi et Otto et la manière dont elle fait basculer le récit : avoir le point de vue de chacun rend la lecture encore plus agréable et addictive !