Littérature étrangère
Ann Napolitano
Les Bien aimés

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Ann Napolitano
Les Bien aimés
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Caroline Bouet
Les Escales
13/03/2025
430 pages, 24 €
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Chronique de
Nathalie Iris
Librairie Mots en marge (La Garenne-Colombes) - ❤ Lu et conseillé par 17 libraire(s)

✒ Nathalie Iris
(Librairie Mots en marge, La Garenne-Colombes)
Quatre filles aussi liées que les quatre filles du Docteur March et un garçon atypique : tels sont les ingrédients de cette fresque familiale et amoureuse contemporaine qui n’a rien d’un roman à l’eau de rose. Une réussite totale !
Une magnifique découverte de ce début d’année ! Nous sommes aux États-Unis, de nos jours. On fait d’abord la connaissance de William Waters, jeune garçon étonnamment grand, fou de basket, qui grandit dans une famille, sans amour. Sa sœur aînée est morte tragiquement lorsqu’elle était enfant et ses parents délaissent leur fils. Aussi William décide-t-il de quitter la maison et de rompre tout lien avec eux. À l’université où il s’inscrit, il rencontre Julia qui s’éprend de lui. Julia a trois sœurs : Hélène, l’intellectuelle romantique, et deux jumelles, Cecelia l’artiste et Emeline la grande sensible. Les quatre filles vivent dans une famille aimante et sont très liées. William, très heureux d’être aussi bien accueilli par cette famille, accepte, à sa demande, d’épouser Julia. Lorsqu’elle tombe enceinte, la réaction de William ne sera pas celle attendue et l’équilibre, aussi bien dans le couple que dans le reste de la famille, est rompu. Difficile d’en raconter davantage sans « divulgâcher » l’histoire, ce qui serait bien dommage ! Cette fresque familiale formidablement bien menée décortique avec un talent fou les personnalités de chacun et les interactions entre les personnages. Les quatre sœurs ont chacune des personnalités très marquées qu’elles finiront par assumer totalement à tour de rôle, tout en restant très proches les unes des autres. Le père des quatre filles, bien qu’étant au second plan, joue aussi un rôle central, ainsi que la mère. C’est un roman que l’on ne lâche pas, qui nous prend aux tripes tantôt par l’histoire, tantôt par les réactions des personnages face aux événements. On comprend qu’il ait touché plus d’un million de lecteurs aux États-Unis et l’on est heureux qu’il soit enfin traduit en France.