Littérature étrangère

Vladimir Kaminer

Russendisko

photo libraire

Chronique de Camille Broch

Librairie L'Embarcadère (Saint-Nazaire)

C’est sous forme de petites chroniques que Wladimir Kaminer nous fait découvrir le Berlin du début des années 1990, alors que la ville vient tout juste de se débarrasser de son Mur. Les temps sont au changement ainsi qu’à une énorme vague d’immigration de Russes juifs à qui l’Allemagne ouvre grand les bras et les frontières. Ce que nous raconte Kaminer dans ce court roman autobiographique, avec un humour délectable, c’est son arrivée dans ce pays étranger dont famille et amis rêvaient, là où l’on pouvait entrer par la grande porte, réussir tout ce qu’on entreprenait. Il suffisait de justifier du fait qu’on était Juif et les contrôles à la frontière n’étaient que formalités. Kaminer décrit un pays baignant dans l’ironie du « philosémitisme », devenant terre d’asile, accueillant tout ce que le monde fait d’opportunistes, de personnages burlesques, d’artistes contrariés, où chacun joue des clichés pour s’insérer dans la vie bouillonnante de cette cité cosmopolite.

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