Littérature française

Frédéric Andréi

Riches à en mourir

photo libraire

Chronique de Thomas Delecroix

Librairie Espace culturel (Moisselles)

Tous les vendredis, la mort frappe avec une régularité qui fait frémir le monde. Les services secrets se perdent en conjectures face à cette épidémie qui touche les milliardaires de la planète. Ces derniers ont le choix entre partager ou mourir. Le premier à y rester est Tom Wards. Peu de temps auparavant, il avait reçu une étrange missive bleue lui enjoignant de régulariser sa situation auprès de l’administration fiscale de son pays et de dépenser la moitié de sa fortune dans des projets humanitaires de son choix. Il a refusé… et il est mort, laissant derrière lui une jeune veuve de 30 ans. C’est à ce moment qu’entre en scène l’ancien journaliste Nicholas Denac. Même s’il a quitté le métier depuis longtemps, il en a conservé les réflexes. Et ceux-ci vont lui être particulièrement utiles pour convaincre le FBI que son passé de militant d’extrême gauche ne fait pas nécessairement de lui un suspect et qu’il n’a rien à voir dans cette sombre conjuration planétaire. L’intrigue originale et les personnages d’ultra-riches barbotant dans une bonne conscience qui se confond avec une morgue et un cynisme proportionnelles à l’immensité de leurs fortunes, font de ce premier polar de Frédéric Andreï une épatante réussite.

 

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