Si vous ouvrez ce thriller, sachez que vous entrez dans une spirale infernale. Vous accompagnerez Iris, photographe de l’identité judiciaire, sur les scènes de crimes qu’elle est chargée de mitrailler, vous la suivrez dans son quotidien tourmenté par la mort de son fils assassiné des années plus tôt. Vous irez aussi dans la maison de son enfance meurtrie par une mère haineuse, et vous rencontrerez Henry, criminel fou, débordant de fierté à l’égard de son œuvre sanguinaire édifiée en hommage à sa mère morte. Vous sentirez progressivement le malaise s’installer, vous aurez peut-être même envie de vous échapper, car vous percevrez la folie des uns et des autres, et pourtant… vous voudrez savoir. Mais vous ne saurez rien. Rien jusqu’à la dernière ligne. En revanche, vous saurez qu’il ne faut faire confiance à personne et que tout le monde dissimule un monstre en soi. La brièveté des chapitres donne son rythme à ce roman, où les rebondissements s’enchaînent sans laisser au lecteur le moindre répit. On en sort secoué et épaté à la fois. Ce thriller d’une grande violence psychologique est à déconseiller aux âmes sensibles. Ne ratez pas la bande originale indiquée en fin de livre. Celle-ci peut accompagner la lecture (un titre par chapitre), sinon écoutez-la après, elle en vaut vraiment la peine.