Jeunesse
Jack Gantos
Mon été mortel
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Jack Gantos
Mon été mortel
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Valérie Le Plouhinec
Les Grandes Personnes
29/08/2013
336 pages, 17 €
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Chronique de
Françoise Guiseppin
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❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Laurence Behocaray de I.U.T. Carrières sociales, Université (Tours)
- Françoise Guiseppin
- Muriel André de École Gabriel Péri (Saint-Chamas)
- Antoine Tracol de Au détour des mots (Tournon-sur-Rhône)
- Julie Rossini de I.U.T Métiers du livre d’Aix-en-Provence (Aix-en-Provence)
- Noëmie Kormann de Le Failler (Rennes)
- Pauline Costa
- Julie Lekeux de Le Furet du Nord (Lille)
✒ Françoise Guiseppin
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Prix du meilleur roman jeunesse américain attribué par l’American library Association en 2012, ce livre mêle habilement chronique sociale et histoire policière rocambolesque sur un fond historique extrêmement fouillé. Un humour souvent décapant en prime !
Norvelt est une petite ville américaine fondée pendant la Grande Dépression par Eleanor Roosevelt (d’où son nom) dans le but d’y créer une utopie égalitariste et solidaire. En 1962, Norvelt se meurt et son idéal aussi, sauf pour quelques-uns, dont la mère de Jack qui cultive du maïs sur son champ pour venir en aide aux nécessiteux. Mais le père de Jack a décidé de remplacer le maïs par une piste d’atterrissage. Alors il ordonne à son fils, 11 ans, de tondre ledit maïs. Colère de la maman qui punit le fiston et le condamne à passer toutes les grandes vacances enfermé dans la maison, sauf pour aider son père à creuser un abri antiaérien (c’est la guerre froide). Pourtant, solidarité oblige, le voilà délesté de sa punition pour aider une vieille voisine. Ancienne infirmière, elle s’occupe de rédiger les nécrologies pour le journal local. Elle a surtout le souci de transmettre l’histoire de la ville et sa rubrique revêt un ton de plus en plus personnel. Or, comme elle ne peut plus écrire en raison de vives douleurs dans les mains, Jack est sollicité pour la remplacer ; et comme son arthrite l’empêche également de conduire sa chère voiture, c’est Jack qui lui sert de chauffeur. Durant l’été, les huit dernières habitantes originelles de la ville tombent comme des mouches. Huit d’un coup, c’est un peu étrange… L’été s’annonçait mortel d’ennui à cause de la punition, il se révèle finalement prodigieusement excitant. Car Jack, qui apparaît au début du livre comme plutôt émotif (il saigne du nez en toutes occasions), s’affirme au fil des pages comme un enquêteur courageux qui, contre toute attente, parvient à résoudre l’énigme des huit décès – clouant par la même occasion le bec à sa très moqueuse meilleure amie. Plein d’humour, ce livre met en scène des personnages singuliers et attachants. Mais le premier de ces personnages, c’est la ville de Norvelt et son projet utopique.