Lithium

Elle a 23 ans. Lui en a 25. Ils ne se connaissent pas mais sont semblables. Deux Parisiens d’une même génération. Métro, boulot, apéro, dodo. C’est un peu le leitmotiv de ces petites mines grises. Les samedis soirs qui se terminent au petit matin, les dimanches passés à émerger et les lundis difficiles avec un boulot que l’on n’aime plus. Alcool, sexe, clopes, soirées et joints, viennent rythmer chaque semaine, l’une après l’autre : « On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a d’alcool dans le sang ». À l’heure où les réseaux sociaux sont l’une des principales distractions du soir, c’est une forme de fougue et de peur du vide qui envahit ces jeunes existences. Dans ce premier roman, Aurélien Gougaud (fils du renommé Henri) nous conte une génération Y… avec quelques ombres pour un peu de lumière, de joie, de gaieté, de rêve et d’évasion. Le quotidien d’elle et lui est assez banal, mais la force du texte réside dans la justesse de son écriture, autant dans sa réflexion intelligente que dans ses petits détails. Aurélien Gougaud n’a que 25 ans et, comme ses héros, il a la vie devant lui pour faire de grandes et belles choses. Et ça commence bien.