Jeunesse

Éléonore Cannone

Le Carnet de Théo, t.1

illustration

Chronique de Mélanie Mignot

Librairie Le Grand Cercle (Éragny-sur-Oise)

Cette nouvelle série d’Éléonore Cannone réunit plusieurs univers et un personnage plutôt décalé. Fan de Black Butler , de Death Note et de musique rock, embarquez-vous et bon voyage !

Ce premier tome est l’occasion de découvrir le personnage de Théo, jeune fille au physique très androgyne dont elle joue avec ambiguïté. Théo est une adolescente dont l’existence est rythmée par ses cours dans un lycée catholique – alors qu’elle exècre la religion – et sa passion pour le dessin, en particulier le manga, dans la technique duquel elle excelle. Pour parfaire son look de mangaka (dessinatrice de manga), elle se teint les cheveux en noir corbeau – bien que tout le monde rêve d’avoir sa blondeur angélique –, s’habille en noir et porte des bijoux en forme de tête de mort. Théo est une bonne élève mais elle est indisciplinée et ne supporte pas la méchanceté gratuite dont est parfois victime son meilleur ami, Samuel. Elle déteste aussi son établissement religieux ainsi que le corps enseignant, dont elle affuble les membres des noms des personnages les plus exécrables de ses mangas préférés. Un jour, un élève insulte son ami plus que de coutume et Théo lui casse le nez. À la suite de cet incident, ses parents, qui ne se montrent guère présents pour elle, décident de l’envoyer chez un psychiatre afin de régler le problème. En s’y rendant, elle rencontre un vieux Japonais assis sur un banc et occupé à observer les passants. C’est sur le conseil de cet homme, Ishiguro Takeshi, qu’elle commence un journal pour confier ce qu’elle ressent plutôt que d’aller chez le psy. Il lui conseille aussi d’exploiter son don de dessinatrice en créant son propre manga. Voici les aventures de Théo qui commencent… et sont sur le point de nous mener vers une découverte qui pourrait être à la base de son mal-être. Théo a désormais trois buts dans la vie : quitter le lycée Sainte-Croix pour intégrer le prestigieux établissement public Nicolas de Staël, créer son propre manga, et découvrir ce que lui cachent ses parents. Une ambiance très proche de l’univers du manga et du rock imprègne ce roman. Une possibilité pour les lecteurs de manga de découvrir l’écriture romanesque, et vice-versa.

Les autres chroniques du libraire