La Méduse noire

Pâques, 1962. De retour d'Algérie, le jeune Eddie Poujol, engagé volontaire, débarque à Marseille. Il ne sait où aller. Le retour et les retrouvailles familiales ne sont pas une évidence pour lui, chassé par son père, deux ans et demi auparavant. En dépit des silences, des blessures portées par son père, il ne peut se soustraire à la douceur de son enfance. Mû par son instinct, il monte dans le train pour Paris et y rencontre Agnès. Malgré son silence, ses absences et son goût pour l'alcool, elle l'aime, d'une manière irrationnelle. Eddy, détruit par sa famille, est désormais hanté par la guerre. De sa participation à ce conflit, il ne rapporte que sa cantine, ce petit coffre métallique contenant ses effets personnels. Un tout autre bagage s’invite pourtant, qu’il est difficile de mettre au placard : il a été malgré lui spectateur, réduit au silence, des atrocités menées par l’armée française. Une histoire envoûtante, d'une grande sensibilité.