Julius aux alouettes

Julius est mort. Sous un soleil de plomb, une famille accompagne son corps au petit cimetière accroché à la falaise. Julius était arrivé un jour de marée d’équinoxe. Marie l’avait installé dans une chambre d’amis. L’histoire de sa présence nous est racontée par les cinq membres de la famille : le couple formé par Marie et Alban, Lola leur fille simplette, Brian leur fils et Léonie la grand-mère. Chacun révèle quelque chose de sa vie intime, puis chacun affirme avoir « fait l’amour » avec lui, exprimant ainsi le bonheur intense qu’il leur apportait, la joie qu’ils partageaient ensemble. Mais tous vont « tuer » Julius… À la façon dont Fabienne Juhel raconte cette histoire, on pense à la vie du Christ, d’autant que Julius se présente comme l’Élu. Ce n’est pourtant pas un roman chrétien, ni même religieux, c’est une version moderne et plutôt mystique de la venue d’un homme d’une grande humanité au sein d’une communauté humaine. Il s’agit en outre d’un texte chaleureux, poétique et remarquablement écrit.