Littérature étrangère

Dana Spiotta

Indocile

photo libraire

Chronique de Emilie Berto

Librairie Pantagruel (Marseille)

Ce n’est pas si souvent que la littérature s'intéresse aux femmes ménopausées. Alors quand elle le fait avec drôlerie et pertinence, ce serait dommage de s’en priver ! Invisible aux yeux de son mari, exaspérante pour sa fille ado, dépendante émotionnellement de sa mère malade, voici Samantha ! Samantha est blanche, banlieusarde, américaine et ses insomnies n’arrangent rien à son sentiment d’être complètement dépassée comme femme, mère, épouse. En effet, quelle place pour elle ? Trouvera-t-elle la réponse dans cette vieille bâtisse d’architecte où elle s’installe du jour au lendemain ? Exit la banlieue cossue, vive le centre-ville mal famé ! En s’offrant l’opportunité de la solitude, du monde réel, de la liberté et des angoisses qui vont avec, cette maison va devenir le nid des réflexions de cette femme en pleine crise de la cinquantaine (à rapprocher de celle de son pays) mais qui n’a pas dit son dernier mot. Peut-être vous agacera-t-elle ? Moi, elle m’a profondément émue !

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