Polar
William Boyle
Gravesend
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William Boyle
Gravesend
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Simon Baril
Rivages
30/03/2016
350 pages, 8,50 €
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Chronique de
Jean-Pierre Barrel
Librairie Un petit noir / Librairie-Café-Polar (Lyon) -
❤ Lu et conseillé par
2 libraire(s)
- Sébastien Lavy de Page et Plume (Limoges)
- Annabelle Prat de Maupetit (Marseille)
✒ Jean-Pierre Barrel
(Librairie Un petit noir / Librairie-Café-Polar, Lyon)
Deux revenants à Brooklyn. Ray Boy, qui vient de passer seize années en taule pour « crime motivé par la haine », et Alessandra, partie conquérir les étoiles de Los Angeles. Le premier la joue profil bas, complètement déprimé et attendant la sentence tramée par Conway, le frère de « sa » victime. La deuxième a encore quelques illusions : percer à Manhattan... plutôt que de ressembler à sa vieille copine Stéphanie. Les vieux ritals sont là, ancrés dans leur passé et totalement déliquescents. Les gamins commencent les conneries, calqués sur les travers de leurs aînés totalement idéalisés. Brooklyn est un village, tous ont ciré les bancs de la même école, tous rêvent de passer le pont, franchir les limites du quartier, découvrir un autre monde, tout aussi merdique que le leur. Dans cet univers de haine, d’amour et de vengeance, William Boyle parle de la tragédie humaine, de petites gens qui se rêvent stars, d’une communauté soudée par la crasse et la bondieuserie. Un très beau roman noir sur un quartier sans avenir, mais dans une collection qui n’en manque pas, puisque Gravesend est le n°1 000 de « Rivages/Noir ».