De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles

Paul a une mère, Léna, une belle-mère, Stella, et c’est tout. Il a grandi dans un monde quasi exclusivement féminin et s’y sent parfaitement à l’aise. Androgyne, il aime franchir les barrières que constituent les genres. Il n’a par ailleurs jamais senti le besoin de ce père qu’il ne connaît pas, sa mère remplit très bien cet espace. Seulement, Paul est hétéro et pour Léna, c’est un problème. Son fils ne peut pas faire partie de cette normalité qu’elle exècre et qui l’a toujours rejetée. Le seul endroit où il se sente à sa place, c’est derrière son piano, où il joue pendant des heures et s’évade le temps de quelques morceaux. Malheureusement, Léna ne veut pas non plus d’un fils musicien. Il n’est alors pas facile de se construire en opposition à la société et à une mère au passé contrarié. Pourtant, sa vie de musique, de petits boulots et de drague dans les boîtes lesbiennes ne lui déplaît pas. Mais le destin a décidé de lui imposer de nouvelles perspectives, peut-être plus larges mais bien moins confortables. Dans un style fluide et sans fioritures, Jean-Michel Guenassia nous offre un roman vrai et touchant sur les aléas d’une vie d’adulte à laquelle l’attachant Paul ne s’est pas préparé.