Aline Ferron
Librairie L'Alternative, Neuilly-Plaisance
Au terme de seize années d'une carrière financière et juridique, mon désir d'émancipation a croisé mon goût grandissant pour la littérature. Qu'elle soit mon souci quotidien et l'objet même de mon travail est une façon pour moi de circuler dans un monde plus vaste et plus joyeux. Totalement novice dans le métier, je n'ai disposé que de quelques mois pour élaborer un budget prévisionnel, rechercher des soutiens financiers, réaliser des travaux, commander le stock d'implantation, et enfin ouvrir ma librairie dans le local souhaité.
Comment et pourquoi êtes-vous devenue libraire ?
Aline Ferron Au terme de seize années d'une carrière financière et juridique, mon désir d'émancipation a croisé mon goût grandissant pour la littérature. Qu'elle soit mon souci quotidien et l'objet même de mon travail est une façon pour moi de circuler dans un monde plus vaste et plus joyeux. Totalement novice dans le métier, je n'ai disposé que de quelques mois pour élaborer un budget prévisionnel, rechercher des soutiens financiers, réaliser des travaux, commander le stock d'implantation, et enfin ouvrir ma librairie dans le local souhaité.
Quels sont vos principaux défis professionnels ?
A. F. Le métier de libraire est souvent fantasmé, on nous imagine passer notre temps à lire, si seulement ! Évidemment que nous lisons beaucoup et rêvons de faire lire davantage. Néanmoins, l'autonomie d'une librairie est toute relative, la gérante que je suis n'échappe pas si facilement aux flux d'un monde libéral. Mon défi quotidien consiste à veiller à l'équilibre financier de la librairie, commerce connu pour être l'un des moins rémunérateurs mais qui pour autant doit payer son loyer et si possible me permettre de mener une vie des plus frugales. Je fais également attention à me maintenir en forme ! Métier complet et gratifiant, manutention et rigueur font aussi partie du travail.
Quel est votre dernier coup de cœur ?
A. F. Mon dernier coup de cœur va probablement devenir un livre fétiche que je vais vouloir offrir à tout le monde. Récemment réédité au Livre de Poche, la préface de Nicolas Mathieu m'a donné envie d'enfin lire Que ma joie demeure de Jean Giono. Il est probable que comme beaucoup de monde, je cède là à une envie de vie simple et de nature, mais le livre de Giono est bien plus que cela. Ce sont d'abord des phrases, quelle poésie ! Et une réflexion sur la joie et le désir. Car si la société de consommation surestime et nous enjoint au bonheur constant, la joie est cette passion pour l’inutile qui nous maintient éternellement jeune.
Comment et pourquoi êtes-vous devenue libraire ?
Aline Ferron Au terme de seize années d'une carrière financière et juridique, mon désir d'émancipation a croisé mon goût grandissant pour la littérature. Qu'elle soit mon souci quotidien et l'objet même de mon travail est une façon pour moi de circuler dans un monde plus vaste et plus joyeux. Totalement novice dans le métier, je n'ai disposé que de quelques mois pour élaborer un budget prévisionnel, rechercher des soutiens financiers, réaliser des travaux, commander le stock d'implantation, et enfin ouvrir ma librairie dans le local souhaité.
Quels sont vos principaux défis professionnels ?
A. F. Le métier de libraire est souvent fantasmé, on nous imagine passer notre temps à lire, si seulement ! Évidemment que nous lisons beaucoup et rêvons de faire lire davantage. Néanmoins, l'autonomie d'une librairie est toute relative, la gérante que je suis n'échappe pas si facilement aux flux d'un monde libéral. Mon défi quotidien consiste à veiller à l'équilibre financier de la librairie, commerce connu pour être l'un des moins rémunérateurs mais qui pour autant doit payer son loyer et si possible me permettre de mener une vie des plus frugales. Je fais également attention à me maintenir en forme ! Métier complet et gratifiant, manutention et rigueur font aussi partie du travail.
Quel est votre dernier coup de cœur ?
A. F. Mon dernier coup de cœur va probablement devenir un livre fétiche que je vais vouloir offrir à tout le monde. Récemment réédité au Livre de Poche, la préface de Nicolas Mathieu m'a donné envie d'enfin lire Que ma joie demeure de Jean Giono. Il est probable que comme beaucoup de monde, je cède là à une envie de vie simple et de nature, mais le livre de Giono est bien plus que cela. Ce sont d'abord des phrases, quelle poésie ! Et une réflexion sur la joie et le désir. Car si la société de consommation surestime et nous enjoint au bonheur constant, la joie est cette passion pour l’inutile qui nous maintient éternellement jeune.