Une femme, son enfant et des histoires d’hommes qu’elle se raconte : l’histoire de cet homme, son mari, trompeur, quitté dans une précipitation héritée de la colère ; et l’histoire de cet autre homme, son psychiatre, quitté dans une autre précipitation, celle de la culpabilité – elle vient de tuer ce dernier et il gît dans son cabinet. Qui est Viviane Élisabeth Fauville ? Que veut-elle ? Julia Deck dresse, en une centaine de pages d’une grande maîtrise, un terrible portrait de femme, un être à la dérive, qui, pas plus que le lecteur, ne sait réellement en quoi consiste cette dérive, qui ne comprend pas ce qui l’a amenée là, qui ne voit pas où cela va la mener, mais qui continue d’avancer, ne serait-ce que pour son enfant. Servi par une langue aussi précise qu’imagée, aussi juste que glaciale, et une construction diabolique, alternant les points de vue et les temporalités avec une fluidité désarmante, ce premier roman envoûtant est une des excellentes surprises de la rentrée littéraire.
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