Beaux livres
Du Basquiat à voir et à entendre
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Basquiat x Warhol
Gallimard, Fondation Louis Vuitton
06/04/2023
320 pages, 49,90 €
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Dossier de
Juliet Romeo
Librairie La Madeleine (Lyon) -
❤ Lu et conseillé par
5 libraire(s)
- Edwige Boudouin de Sauramps Comédie (Montpellier)
- Audrey Andriot de Jonas (Paris)
- Sandrine Babu de L'Instant (Paris)
- Juliet Romeo de La Madeleine (Lyon)
- Claire Hueber de Saint-Christophe (Lesneven)
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Vincent Bessières , Dieter Buchhart , Mary-Dailey Desmarais
Basquiat Soundtracks
Gallimard
30/03/2023
39 €
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Dossier de
Juliet Romeo
Librairie La Madeleine (Lyon) -
❤ Lu et conseillé par
2 libraire(s)
- Catherine Le Pape de Librairie & Curiosités (Quimper)
- Juliet Romeo de La Madeleine (Lyon)
✒ Juliet Romeo
(Librairie La Madeleine Lyon)
Jusqu’à l’été, Paris accueille deux expositions consacrées à Basquiat : une sur son rapport à la musique, à la Philharmonie de Paris ; une sur sa collaboration avec Andy Warhol, à la Fondation Louis Vuitton. L’occasion de voir ou revoir les œuvres d’un génie new-yorkais des années 1980.
Jean-Michel Basquiat fait partie de ces artistes qui fascinent autant qu’ils divisent. Par un hasard de calendrier, deux expositions démarrent en même temps à Paris : Basquiat Soundtracks à la Philharmonie de Paris et Basquiat x Warhol, À quatre mains à la Fondation Louis Vuitton. Deux magnifiques catalogues d’exposition sont donc édités pour rendre compte du travail de l’artiste new-yorkais. Et c’est fort du succès en 2018 d’une rétrospective consacrée à Jean-Michel Basquiat que la Fondation Louis Vuitton ouvre de nouveau ses salles à l’artiste, cette fois dans une approche plus resserrée. Ainsi, le nom de Basquiat est associé à celui d’Andy Warhol pour une rétrospective de leur collaboration pendant les années 1985-1986. À l’époque, les deux artistes sont deux immenses stars internationales et leur galeriste, Bruno Bischofberger, propose tout d’abord une collaboration à trois avec Francesco Clemente. Puis Warhol et Basquiat poursuivront tous les deux en créant plus de 160 œuvres, même si Basquiat parlait d’un million de toiles faites ensemble. Le catalogue de l’exposition met en avant les reproductions des œuvres exposées, aussi bien les toiles que les photos qui témoignent de l’amitié entre les deux artistes. Mais aussi les œuvres et les traces de tous les artistes qui les entouraient et qui ont permis de créer un courant artistique underground propre au New York des années 1980. L’ouvrage reproduit également des entretiens avec des acteurs de l’époque qui rendent compte de cette collaboration presque inédite dans l’Histoire de l’art. Dans le même temps, à l’autre bout de Paris, c’est un autre aspect de l’œuvre de Basquiat qui est exposé. En effet, la Philharmonie de Paris, en collaboration avec le musée des beaux-arts de Montréal, s’intéresse au rapport tout particulier de Jean-Michel Basquiat à la musique. Car si l’influence du jazz est assez reconnaissable dans son œuvre, on ne connaît pas forcément sa carrière musicale avec Gray, groupe de musique expérimentale dont on retrouve dans le catalogue les entretiens avec certains membres. Ainsi, on découvre un Basquiat dont la vie et l’œuvre tout entière n’ont jamais cessé d’être influencées par la musique et qui écoutait aussi bien Charlie Parker que Run DMC ou John Cage. Chaque section du catalogue s’ouvre sur une playlist et met en lumière un courant musical et son influence dans les œuvres visuelles de Basquiat. Deux catalogues pour deux expositions qui permettront aux aficionados comme aux néophytes de profiter des œuvres visuelles et auditives du génial Jean-Michel Basquiat.