Polar

Doa

Pukhtu Primo

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Chronique de Jérôme Cuvelier

Librairie La Manœuvre (Paris)

Pukhtu se déroule en 2008, année charnière de l’élection d’Obama, et son intrigue se situe principalement à la frontière entre l’Afghanistan et les zones tribales du Pakistan. Pukhtu primo posait les jalons d’une « scène de crime » d’un roman policier carrément hors normes, à travers le destin d’un chef de clan Pachtoune, l’enquête d’un journaliste sur la disparition de fûts d’héroïne et les agissements d’une bande de six barbouzes, combattants high-tech blindés à la testostérone en opération dans « le bourbier afghan ». Ce deuxième opus poursuit magistralement cette grande fresque guerrière et l’on n’est pas au bout de nos surprises, quand, sous les traits de « Roni », on découvre un personnage que l’on pensait depuis longtemps disparu (voir Le Serpent aux milles coupures, Folio policier). Dans ce roman, les enjeux sont complexes, religieux, politiques et financiers. On survole la planète à bord d’avions-cargos, d’hélicoptères, drones, drogues et rock’n’roll. Entre Apocalypse now et Lord of war, DOA explose les standards du polar et nous subjugue une fois de plus avec son arme favorite, son écriture si singulière.

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