Littérature française

Vincent Quivy

Ni pleurs ni pardon

photo libraire

Chronique de Séverine Aumont-Sanz

Librairie Volte pages (Olivet)

17 ans, c’est l’âge du narrateur quand son père l’abandonne avec sa mère sur cette île de Majorque avant de prendre la fuite, à la fin des années 1960. La guerre d’Algérie est encore dans les esprits. Commence alors une longue période d’ennui, d’interrogations puis de révolte. Comment accepter, subir les choix de ce père recherché par tous, police, services secrets ? Qui est ce père qui est en train de façonner l’avenir de son fils à travers son passé de militaire, d’activiste d’extrême droite membre de l’OAS ? La rencontre avec le jeune Esteban lui fait prendre conscience qu’il doit se construire et faire ses choix, quitte à trahir ce douloureux héritage familial. On suivra alors notre narrateur au fil de ses anniversaires, de sa quête, de sa dérive. Une écriture sèche, une construction déstabilisante au départ, avec l’utilisation d’un « tu » inquisiteur qui prend tout son sens à la fin. Un premier roman d’apprentissage, d’émancipation, poignant.

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